mardi 12 avril 2011

Flexi in Security

Notre projet collectif fait venir à Dijon une exposition transeuropéenne sur les migrations en temps de crise. Explications.



Directement inspirée par l'UE, réalisée par un centre culturel de Prague, l'exposition "Flexi in Security" montre l'impact de la crise sur les migrations en Europe. Concrètement, des binômes de photographes ont chacun réalisé un panneau montrant ce que signifiait, pour eux, les migrations en temps de crise. L'ensemble est donc assez diversifié.
Après avoir traversé la République Tchèque, elle a été exportée en Suède, en Pologne, en Allemagne, en Belgique, et notre projet co la fait venir dans la capitale des ducs. Elle sera intégrée aux festivités célébrant le Printemps de l'Europe à Dijon, et aura lieu du 2 au 11 mai à la Maison des Associations (2 rue des corroyeurs, entre la rue berbisey et la péniche cancale).

N'hésitez donc pas à y jeter un oeil lorsque l'envie vous prend...



Le site de l'exposition (en anglais et tchèque):  http://www.migraceonline.cz/flexi-in-security/index.php




Que pensez-vous? (partie 2)

Voici la deuxième partie des résultats du questionnaire envoyé aux 2 promotions (rappel de la participation: 70 sur 102). Alors, avez-vous trouvé les bonnes réponses?


Question 1
« Parmi les personnes ayant fait à Dijon leur demande d’asile politique à la France, quel est le pays d’origine le plus courant ? »



La bonne réponse est : le Kosovo
Et de loin. D’après les chiffres de 2009, 37% des demandeurs d'asiles ayant déposé leur demande à la préfecture de Dijon en sont originaires. Ensuite viennent la Géorgie avec 15%, la République Démocratique du Congo avec plus de 10%, puis la Russie, l’Arménie, l’Angola… les Soudanais sont environ 3%.  La part des Kosovars a même tendance à augmenter : ils étaient autour de 45% en 2010, peut-être sont-ils encore plus proches de la moitié cette année. En général, les pays d'Europe orientale hors-UE sont donc largement représentés à Dijon, pour des raisons géographiques évidentes.




Question 2
« A l’échelle de la France, 
combien y’a-t-il de demandes d’asile par an ? »


Evidemment, ce chiffre change constamment d'une année à l'autre, car il dépend fortement, entre autres, des conflits dans le monde. Les chiffres de 2009 font état de 47.500 demandes d’asile, dont à peu près un tiers sont en fait des deuxièmes demandes après un premier essai qui fut un échec. Il y a une dizaine d’années, ce chiffre était plutôt de 60.000 demandes par an en moyenne : il a ensuite baissé, et remonte un peu depuis 5 ans.




Question 3
« D’après les chiffres officiels, quelle proportion 
de demandes d’asile reçoit une réponse favorable ? »



Là aussi, les chiffres peuvent beaucoup changer d'une année à l'autre. Pour reprendre ceux de 2009, sur 100 dossiers présentés à l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA), 14 ont directement été acceptés. Sur les 86 restants, 75 ont tenté leur seconde chance auprès de la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA) qui accepte enfin 20 nouveaux dossiers. Au total il y a eu un tiers (34%) de réponses favorables. Attention, certains dossiers présentés dès le départ à l’OFPRA le sont pour la deuxième fois après un premier échec. Donc les chiffres officiels peuvent paraître « surestimés » par rapport à la réalité vécue par les demandeurs d'asile politique.


34%, un chiffre qui paraît astronomique aux yeux d’associations comme La Cimade. A Dijon, on est selon eux très loin de cette proportion. La différence est en partie explicable par les nationalités qui reçoivent le plus de réponses favorables : Irakiens, Érythréens, Somaliens… qui sont très peu nombreux à Dijon. Inversement, les Kosovars, Géorgiens ou Russes sont majoritaires à Dijon mais leurs demandes sont beaucoup plus rarement acceptées. 



Geoffroy

Nouvelle conférence à Sciences Po

Pour la seconde fois, nous organisons une conférence à Sciences Po, 
qui aura lieu le mardi 19 avril à 18h.

Nous invitons Mme Peggy Derder pour aborder le sujet suivant: 
« La Cité nationale de l’histoire de l’immigration : enjeux muséographiques, culturels et éducatifs »

L’histoire des migrations est un enjeu majeur dans les pays européens. En France, l’ouverture récente de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration cristallise de fortes attentes et de nombreux défis. Quels sont les choix muséographiques pour traiter les migrations ? Quelle place est dévolue aux témoignages, aux objets, aux archives, aux œuvres d’art ? Quelle approche éducative pour transmettre l’histoire de l’immigration ? Selon quelle pédagogie et quels outils ?


dimanche 10 avril 2011

Que pensez-vous? (partie 1)

Voici la première partie des résultats du questionnaire que nous avons envoyé par mail à l'ensemble des deux promos. Elle concerne les questions vous demandant votre avis sur divers aspects de l'immigration. La seconde partie, celle qui concerne les questions de "connaissances" où il fallait trouver la bonne réponse, arrive bientôt.
Merci à tous ceux qui ont répondu: vous êtes 70, sur 102 (les membres de ce projet co n'étaient pas sollicités).
Voici, sans plus tarder, les résultats, question par question.




Question 1
« L’immigration est directement liée à des problèmes 
comme le chômage ou la criminalité »
Les incohérences entre pourcentages sont dues au fait que ceux-ci sont arrondis à 1% près.







Question 2
« Le nombre d’immigrants illégaux en Europe est trop important par rapport à nos capacités d’absorption »






























Question 3
« De nos jours, les immigrés sont stigmatisés
par les politiques et les medias »





























Question 4
« Le sort qu’on réserve aux immigrés (droits, conditions matérielles, traitement…) est globalement correct »



Généralement, les questions ne sont pas vraiment liées, donc les résultats ne peuvent pas être mis en relation. Sauf... pour les deux premières questions: on peut se demander si ceux qui pensent que les immigrés illégaux sont trop nombreux pensent que l'immigration entraîne divers problèmes, et si la réciproque marche.
Le tableau ci-dessous montre ce que répondent à la question des problèmes les personnes qui ont répondu "oui" (totalement d'accord ou plutôt d'accord) ou "non" (pas vraiment d'accord ou pas du tout d'accord) à la question du nombre d'immigrés.



1: ceux qui ne pensent pas que les immigrants illégaux soient trop nombreux en Europe nient largement (87%) une relation claire et directe entre immigration et problèmes comme le chômage ou la criminalité.
2: ceux qui trouvent que les immigrants illégaux sont trop nombreux (toujours par rapport aux capacités d'absorption de l'Europe) sont plus partagés, mais rejettent aussi ce lien à 62%. Au final, seulement 12 sur 70 (17%) considèrent que les immigrants illégaux sont trop nombreux et que l'immigration est directement liée à ce type de problèmes.




Question "bonus": 
« Vous intéressez-vous personnellement 
aux thématiques de l’immigration ? »
Les propositions étaient: Pas du tout / Pas vraiment, mais je ne serais pas contre quelques informations / Plutôt, je considère que c'est un sujet important et je tente de m'informer un minimum / Totalement, ça me tient à coeur et je cherche à en savoir plus
























( Les moins intéressés étaient peut-être ceux qui n'ont tout simplement pas répondu...)


Geoffroy

dimanche 3 avril 2011

Les migrations pays par pays / 1

Pays par pays, un résumé de la situation en matière de migrations en Europe. 
Aujourd'hui, la Géorgie et  la Slovaquie.

GÉORGIE

  • Population totale : 4,4 millions (sans compter l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie)
  • Solde migratoire : -5,7  en 2000
  • Composition des migrations : population déplacée par des conflits


La Géorgie est depuis son indépendance en 1991 divisée par des conflits multiples ayant des résultats considérables sur les migrations de populations. Le conflit de 1992 en Ossétie du Sud et en 1993 en Abkhazie avait pour conséquence le déplacement massif de la population – en 1993, 200 000 personnes ont quitté leur pays et ce chiffre ne cesse pas d’accroître. Le taux de migration baisse à -5,7 ‰ migrants en 2000 – en comparaison avec +9,2 ‰ en 1990. La Géorgie est aussi atteinte par une émigration environnementale croissante. Très souvent, on parle d’une diaspora géorgienne causée par des raisons historiques ou politiques. On compte plus de 3 900 000 personnes vivant à l’étranger (à comparer avec les 4,4 millions en Géorgie). Les plus grandes minorités se trouvent en Turquie – 1 500 000 personnes, ce qui constitue une plus grande communauté géorgienne du monde. Les Géorgiens sont aussi nombreux en Russie et en Iran – chaque pays compte environ 1 million de Géorgiens. Les Géorgiens regagnent l’Europe et les Etats-Unis récemment car leurs liens historiques avec ces régions ne sont pas très profonds. La plus grande minorité de Géorgiens  en Europe se trouve à l’heure actuelle en France – 500 personnes.

Jana

SLOVAQUIE

  • Population: 5,4 millions
  • Solde migratoire: +0,7 ‰ en 2010
  • Immigrés: 2,4% de la population en 2010


Entre 1993 et 2003, c’est-à-dire dans la période entre la création de l’État slovaque indépendant et l’adhésion de la Slovaquie à l’Union Européenne, la situation des immigrés semble triste car la Slovaquie ne prête pas attention au phénomème de l’immigration et ne s’en préoccupe que marginalement. L’année de l’adhésion de la Slovaquie à l’Union Européenne signifie un changement radical sur le plan institutionnel (comme c’est le cas de l’harmonisation des mesures législatives ou de l’adoption de la Stratégie nationale pour l’intégration des migrants) ainsi que sur le niveau de la population slovaque qui modère son attitude négative envers les immigrants, et enfin sur le niveau de l’évolution des flux migratoires eux-mêmes comme montrent les graphiques ci-dessous. Il convient de constater l’effet positif de l'Union Européenne mais aussi des autres organisations internationales. Actuellement, la Slovaquie reste surtout l’État de transit pour les migrants venant de l'Europe de l'Est et de l'Asie. 

Petr