Voici la deuxième partie des résultats du questionnaire envoyé aux 2 promotions (rappel de la participation: 70 sur 102). Alors, avez-vous trouvé les bonnes réponses?
Question 1
« Parmi les personnes ayant fait à Dijon leur demande d’asile politique à la France, quel est le pays d’origine le plus courant ? »
La bonne réponse est : le Kosovo.
Et de loin. D’après les chiffres de 2009, 37% des demandeurs d'asiles ayant déposé leur demande à la préfecture de Dijon en sont originaires. Ensuite viennent la Géorgie avec 15%, la République Démocratique du Congo avec plus de 10%, puis la Russie, l’Arménie, l’Angola… les Soudanais sont environ 3%. La part des Kosovars a même tendance à augmenter : ils étaient autour de 45% en 2010, peut-être sont-ils encore plus proches de la moitié cette année. En général, les pays d'Europe orientale hors-UE sont donc largement représentés à Dijon, pour des raisons géographiques évidentes.
Question 2
« A l’échelle de la France,
combien y’a-t-il de demandes d’asile par an ? »
Evidemment, ce chiffre change constamment d'une année à l'autre, car il dépend fortement, entre autres, des conflits dans le monde. Les chiffres de 2009 font état de 47.500 demandes d’asile, dont à peu près un tiers sont en fait des deuxièmes demandes après un premier essai qui fut un échec. Il y a une dizaine d’années, ce chiffre était plutôt de 60.000 demandes par an en moyenne : il a ensuite baissé, et remonte un peu depuis 5 ans.
Question 3
« D’après les chiffres officiels, quelle proportion
de demandes d’asile reçoit une réponse favorable ? »
Là aussi, les chiffres peuvent beaucoup changer d'une année à l'autre. Pour reprendre ceux de 2009, sur 100 dossiers présentés à l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA), 14 ont directement été acceptés. Sur les 86 restants, 75 ont tenté leur seconde chance auprès de la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA) qui accepte enfin 20 nouveaux dossiers. Au total il y a eu un tiers (34%) de réponses favorables. Attention, certains dossiers présentés dès le départ à l’OFPRA le sont pour la deuxième fois après un premier échec. Donc les chiffres officiels peuvent paraître « surestimés » par rapport à la réalité vécue par les demandeurs d'asile politique.
34%, un chiffre qui paraît astronomique aux yeux d’associations comme La Cimade. A Dijon, on est selon eux très loin de cette proportion. La différence est en partie explicable par les nationalités qui reçoivent le plus de réponses favorables : Irakiens, Érythréens, Somaliens… qui sont très peu nombreux à Dijon. Inversement, les Kosovars, Géorgiens ou Russes sont majoritaires à Dijon mais leurs demandes sont beaucoup plus rarement acceptées.
Geoffroy