lundi 14 mars 2011

Le printemps arabe et l'immigration

Le contexte: les actuelles révolutions du monde arabe ont fait naître en Europe la peur de vagues d'immigrés fuyant l'instabilité de leur pays pour tenter de gagner le Nord. Lundi 14 mars, un article publié sur lemonde.fr explique que ça n'a pas été le cas. Voici le lien et ce qu'il faut retenir de l'argumentaire de cet article.



  • « Il faut arrêter d'agiter des peurs. Il n'y a pas eu d'afflux massif d'immigrés depuis le printemps arabe ». Le président de l'office français de l'immigration et de l'intégration (UMP)
  • « Il y a eu une petite arrivée d'immigrés, liée à un désordre ponctuel en Tunisie, mais pas d'afflux massif ». Une députée (PS) de Paris
  • Tous ceux qui fuient la Libye ne veulent pas forcément aller en Europe. Certains sont des Egyptiens qui veulent rentrer chez eux. D'autres étaient réfugiés politiques en Lybie et ne peuvent pas rentrer chez eux.
  • Les 3 premiers mois de 2011, 10.000 immigrés sont passés par l'île de Lampedusa (Italie), soit trois fois plus que pour toute l'année 2010. Mais la comparaison est faussée car l'accord entre l'Italie et la Libye a fait fortement chuter le nombre de réfugiés passant par Lampedusa entre sa signature (en 2008) et 2010. 
  • Kadhafi pourrait menacer l'Europe d'envoyer des flux de réfugiés. Mais il l'a déjà fait et ces réfugiés n'étaient pas arrivés. 
  • A l'échelle mondiale, 80% des réfugiés politiques sont pris en charge par des pays émergents. 20% le sont par les pays de l'OCDE. 
  • En Afrique subsaharienne, 69% des migrations se font du Sud au Sud.
  • L'Europe reste la première destination d'immigration au monde. Les flux sont relativement stables depuis une vingtaine d'années.
  • Les immigrés représenteraient en 2010 8.6% de la population en Europe, 12.9% aux USA, 6.5% en France, 10% en Allemagne.

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